La découverte de l’Arabie par les Français - Anthologie de textes sur Djeddah, 1697 - 1939 - Geuthner
Les écrits français sur la ville de Djeddah forment un corpus riche et méconnu. Des auteurs prestigieux comme Alexandre Dumas, Arthur de Gobineau, Victor Hugo, Jules Verne, Paul Nizan, Albert Londres, Joseph Kessel ou Paul Morand y côtoient des dizaines de voyageurs oubliés et des signatures moins célèbres. Sa constitution au XIXe siècle est liée à l’éveil de l’intérêt de la France pour le bassin de la mer Rouge et le pèlerinage à La Mecque, à mesure qu’elle devenait une puissance musulmane. Le consulat de France, ouvert en 1839 à Djeddah, deviendra le port d’attache de voyageurs attirés par une région restée jusqu’alors méconnue par la culture européenne.
Les écrits français sur la ville de Djeddah forment un corpus riche et méconnu. Des auteurs prestigieux comme Alexandre Dumas, Arthur de Gobineau, Victor Hugo, Jules Verne, Paul Nizan, Albert Londres, Joseph Kessel ou Paul Morand y côtoient des dizaines de voyageurs oubliés et des signatures moins célèbres. Sa constitution au XIXe siècle est liée à l’éveil de l’intérêt de la France pour le bassin de la mer Rouge et le pèlerinage à La Mecque, à mesure qu’elle devenait une puissance musulmane. Le consulat de France, ouvert en 1839 à Djeddah, deviendra le port d’attache de voyageurs attirés par une région restée jusqu’alors méconnue par la culture européenne. Ainsi est-ce par le biais de cette ville que les Français découvrirent l’Arabie, sur les plans humain, politique, religieux et littéraire. Elle fut le creuset d’un savoir français aujourd’hui oublié.
Cette anthologie exhume les sources françaises de l’histoire de l’Arabie. Elle rassemble, introduit et commente plus de deux cents écrits d’une précision remarquable sur Djeddah, souvent d’une grande valeur littéraire. Ces textes en dressent un tableau évolutif fourmillant de détails sur tous les aspects de sa vie quotidienne, qui permet de suivre son évolution et celle du regard français sur l’Arabie. L’occultation de l’Arabie dans l’imaginaire français dans la seconde partie du XXe siècle a contribué à effacer ces écrits du patrimoine orientaliste, qu’ils relèvent du domaine documentaire, du récit de voyage ou de la fiction. Djeddah y avait pourtant sa place pendant près d’un siècle, en particulier grâce au fameux tombeau d’Ève, qui reliait le patrimoine commun aux grands monothéismes à l’espace symbolique oriental.
Louis Blin, docteur en histoire et arabisant, a été consul général de France à Djeddah de 2012 à 2015. Il a publié de nombreux livres et articles sur le monde arabe contemporain.
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